Grandir dans les grands espaces de Whistler en Colombie-Britannique a été une bénédiction pour Ian Morrison : il a pu y parfaire ses talents de cycliste et de skieur. C’est à 14 ans qu’il a reçu son premier vélo de descente. Quatre ans plus tard, il laissait son habit spandex, abandonnait le ski de compétition pour se consacrer au vélo… de sa propre initiative. Aujourd’hui, ce jeune de 23 ans affiche une mine décontractée et indifférente, probablement attribuable à sa nature artistique — son père, Paul Morrison, est un photographe renommé — et au fait qu’il vient d’un village montagneux. Mais ce tempérament calme laisse rapidement place à de l’excitation dès qu’il met ses fixations ou qu’il saute sur son vélo.

Issu d’un endroit où les lignes de pente abondent, Morrison descend à un train d’enfer. Et ce faisant, il est mû par un intense désir de réaliser des « scrubs » et « whips ». Pas ceux que l’on voit faire par des amateurs dans des films cultes de série B, mais ceux tout en fluidité que les coureurs de motocross réalisent dans les airs. « À l’école, je détestais faire mes devoirs, avoue Morrison. Je préférais étudier les vidéos de motocross de James Stewart sur YouTube. » En plus de pratiquer ses whips de jour et, le soir, de faire la tournée des bars de Whistler, Morrison se prépare activement à courser pour le podium du A-Line au Crankworx 2015; à figurer dans des webisodes Devinci avec son coéquipier Kenny Smith; et à rappeler qu’il avait anéanti le champion du monde Stevie Smith dans une « course super importante », dont personne d’autre que lui ne se souvient... Suivez-le dans le film unReal (Anthill Films), dont la sortie est prévue pour l’été prochain.