Il y a longtemps, nous avons envoyé au Québec notre shérif du Web, Billy Thackray, afin qu’il rencontre les gens de Devinci. Le titre de son article devait être quelque chose comme « Chicoutimi, qu’est-ce que tu m’as fait? ». Mais en fait, il tenait toute une histoire : celle d’une entreprise, démarrée en 1987 par deux jeunes étudiants en génie de la région et dont le nom était, au départ, Da Vinci (comme Léonard). Peu après en 1990, Felix Gauthier s’est joint à eux et l’entreprise Devinci était née.
C’est après de multiples essais et erreurs qu’ils ont décidé de fabriquer leur propre four à traitement thermique, plutôt que de s’endetter pour en acheter un du commerce. Ils n’allaient d’ailleurs pas tarder à produire leur propre fournée de vélos et, appuyés par une petite équipe, arrivaient à renouveler leur gamme en un tour de main.
FAVORI
Ce n’est qu’au début du 20e siècle que nous avons eu la chance de faire l’essai de ces vélos fabriqués au Canada. D’emblée, nous avons été impressionnés, mais c’est surtout le Wilson qui ressortait du lot, tout particulièrement sur le circuit de descente.
Le premier modèle comptait parmi nos favoris : nous raffolions de son cadre bas, de sa suspension et de la précision de pilotage. Facile à rouler, le vélo était, vendu en plusieurs tailles, ce qui n’était pas le cas pour les autres marques, à l’époque.
Sentiments mitigés à propos du Wilson carbone. La compression était trop sensible aux variations et le châssis de carbone, trop rigide, notamment en sentiers rapides et rocheux. Avaient-ils voulu trop en faire? Peut-être, mais une chose est sûre, ce vélo, après être revenu aux sources, a repris vie et donnait constamment des chronos ultra rapides. Il demeurait une énigme, mais sa forme était toujours tributaire des angles conçus au Québec.
Le nouveau Devinci équipé de roues de 27,5 po est dans la même lignée avec un centre de gravité abaissé et un cadre asymétrique (aluminium à l’avant avec haubans en carbone). C’est en fait le même vélo qu’utilisent Stevie Smith, Mark Wallace et Dean Lucas. Ces trois coureurs connaissent d’ailleurs une saison du tonnerre. Il offre une intéressante combinaison de roues Easton Havoc et de composantes Chromag, soutenue par les freins Sram Guide Ultimate, une transmission X01 DH et la suspension Vivid/BoXXer.
Le Wilson vient en quatre tailles, trois combinaisons de matériau et des options pour le cadre seulement, le tout assorti d’une garantie à vie, rien de moins. C’est un de ces vélos auquel on s’attache et qui livre la marchandise à tout coup. Appelez-le « Le Commando ».