Vélo
14.13.11
Les origines d'Oton
Les débuts de Damien Oton Après ses ennuis mécaniques en 2013 et sa 16e place au général, le pilote catalan montre un belle régularité cette année : vainqueur de l'épreuve italienne, on le voit régulièrement aux avant-postes. À 27 ans, il est ainsi actuellement deuxième au classement général des EWS 2014. Le Spartan multicolore de Damien est suspendu par RockShox, avec une fourche Pike et un amortisseur Monarch Plus Debonair. La transmission est en Sram XX. Les roues Easton sont chaussées en pneus Schwalbe Hans Dampf à l'arrière et Magic Mary à l'avant. La tige de selle est une RockShox Reverb Stealth et les freins sont des Sram Guide.

Arrivé très tard dans le VTT, Damien Oton a vite rattrapé le temps perdu en s'imposant dès sa première course d'enduro. Son talent lui a permis de briller immédiatement sur les scènes nationale et internationale.

Damien Oton

2014 : Vainqueur EWS La Thuile, 4e EWS Whistler
2013 : 16e au général EW, 1er Mondaker Enuro Series
2012 : 1er Maxiavalanche Cervinia

"Je viens de la moto, j'ai commencé dès que j'ai pu me payer ma première machine, à 16 ans. Ça m'a toujours passionné parce que mon père en faisait et il me tardait de m'y mettre à mon tour. J'ai fait une première saison d'enduro moto à 18 ans, j'ai remporté la coupe de la ligue de LanguedocRoussillon mais j'ai dû stopper la compétition parce que je ne m'en sortais pas financièrement. La moto, ça coûte énormément d'Argent et je n'avais plus de vie à côté. À 21 ans, j'ai attaqué le VTT avec mon oncle. Il m'avait prêté son vélo et on est allés faire une descente derrière chez moi. La première fois, c'était vraiment dur. Après une montée d'une bonne heure, je me suis dit : "Ce n'est pas fait pour moi" Mais j'avais adoré la descente. Au fil des sorties, il a réussi à me faire aimer la monté. On a roulé ensemble de plus en plus régulièrement, jusqu'au jour où il m'a inscrit à une course. Entre-temps, j'avais fait un emprunt pour m'acheter un Giant Reign. La course se déroulait dans le petit village d'Ille-sur-Têt, c'était l'enduro des Châteaux. Mon oncle m'avait dit que je pouvais m'en sortir et que j'allais me régaler. Il m'avait préparé, je connaissais les spéciales, c'est là que nous roulions. Je connaissais aussi mes défauts, je savais que je n'étais pas top niveau physique. La course avait un profil assez descendant mais évidemment, il fallait monter à vélo. Je n'avais jamais fait la boucle en entier, le jour J, ç'a été dur. Il y avait six spéciales qui s'étalaient sur six heures, tu finissais rincé et tu en avais pour ton argent!

Ce que j'ai vraiment aimé, c'était l'ambiance entre les spéciales, sur les liaisons. Ça changeait de la moto, où on est tout le temps seul. Là, tout le monde discutait ensemble des trajectoires choisies, des spéciales... Je m'épanouissais quand c'était rapide, mais je manquais encore un peu de technique. J'attaquais beaucoup, mais je finissais aussi souvent dans les arbres, j'ai dû tomber plusieurs fois sur cette course. Je me rappelle de la dernière spéciale, c'était vraiment très dur pour moi. Je savais que c'était sur les tracés avec un peu de pédalage que je perdais du temps. Tout ça s'apprend et j'étais tout nouveau. Pourtant, à l'arrivée, les vainqueurs ont été appelés pour le podium et c'est mon nom qui est sorti. J'avais gagné ! Tout le monde, moi compris, hallucinait. Les gens se demandaient qui était cet inconnu qui venait de gagner. J'étais devant Grégory Noce, Théo Galy, Yannick Pontale et tous les gars de la région. J'hallucinais, j'étais même gêné, au début, avec l'impression de ne pas être à ma place. Finalement, j'en ai profité et j'ai pris du plaisir. Sur cette course, je me suis vraiment amusé, ç'a été la très bonne surprise, je ne pensais pas que l'ambiance était si bonne. Je suis allé sur les autres courses du trophée régional, je me suis fait des copains, ça marchait plutôt bien. Le magasin du coin, où j'avais acheté mon premier vélo, m'a aidé dès la première saison, c'était vraiment génial. Je suis resté dans ma région la saison suivante et c'est en 2011 que j'ai remporté mes premières Maxiavalanche. Cette première course est un super souvenir, je gagne dans mon village, avec ma famille et mes amis. Mon oncle faisait partie de l'organisation. Aujourd'hui, il est plutôt content de m'avoir poussé dans cette direction.

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